Dans cette section, nous allons décrire comment préparer votre système à recevoir la distribution Slackware, et finalement comment effectuer cette installation.
Sur beaucoup de systèmes, le disque dur est déjà entièrement consacré à des partitions pour MS-DOS, OS/2, ou autre système d'exploitation. Vous devez modifier les tailles de ces partitions pour faire de la place pour Linux.
NOTE: Si vous utilisez l'une des disquettes racine umsds
, vous
pouvez alors installer Slackware DANS un répertoire de votre
partition MS-DOS. (Ce qui est différent de l'installation DEPUIS
une partition DOS). Vous utiliserez le système de fichiers
``UMSDOS'', qui permet de traiter un répertoire MS-DOS ordinaire
comme un système de fichiers Linux. Vous n'aurez donc pas besoin
de modifier le partitionnement de votre disque dur.
Nous vous recommendons toutefois de n'utiliser cette méthode que si vous ne pouvez faire autrement (si votre disque comporte déjà quatre partitions différentes, ou que vous vouliez juste essayer rapidement Linux: ``UMSDOS'' est parfait pour ce genre de démonstration). Car non seulement cet type d'installation n'est pas documenté ici, vous devrez donc vous débrouiller par vous-même, mais de plus, les performances du système de fichiers MS-DOS sont trop mauvaises pour un fonctionnement optimal de Linux. Les temps d'accès disques obtenus dégraderont les performances du système. Ce document considère donc que vous n'utilisez pas ``UMSDOS'', et partionnez votre disque pour créer des systèmes de fichiers Linux natifs.
Une partition n'est pas autre chose qu'une section du disque dur, réservée pour un système d'exploitation particulier. Si vous n'avez que MS-DOS, votre disque dur ne contient probablement qu'une seule partition, qui réserve la totalité du disque pour MS-DOS. Pour utiliser Linux (ou tout autre système Unix) toutefois, vous devrez repartitionner ce disque, de manière à avoir une partition pour MS-DOS, et une (ou plusieurs) pour Linux.
Il existe trois types de partitions: primaire, étendue, et logique. En bref, les partitions primaires correspondent aux quatre partitions possibles sur le disque dur. Si toutefois vous voulez avoir plus de quatre partitions par disque, vous devrez créer une partition étendue, qui à son tour peut contenir plusieurs partitions logiques. On ne stocke pas de données directement sur une partition étendue; elle sert uniquement à contenir des partitions logiques. Les données sont stockées soit sur une partition primaire, soit sur une partition logique.
Autrement dit, la plupart des gens n'utilisent que des partitions primaires. Toutefois, si vous désirez plus de quatre partitions sur un disque, vous créerez une partition étendue. Celle-ci vous permettra de déclarer des partitions logiques, et vous pourrez ainsi avoir plus de quatre partitions sur votre disque dur.
Notez bien qu'il est très facile d'installer Linux sur le second
disque dur de votre machine (connu sous le nom de D:
par
MS-DOS). Il vous suffit de spécifier le nom du périphérique
approprié lors de la création des partitions Linux; nous décrirons
ceci en détail un peu plus loin.
Mais revenons à notre partitionnement. Le problème avec le changement de taille des partitions, est qu'il n'existe en fait aucun moyen d'y parvenir (facilement) sans détruire toutes les données déjà présentes sur ces partitions. Par conséquent, vous devrez effectuer une sauvegarde complète de votre système avant de repartitionner le disque dur. Pour repartitionner, nous allons simplement supprimer les partitions, et en recréer de plus petites.
NOTE: Il existe un programme destiné à repartitionner un disque
dur sans détruire les données, disponible pour MS-DOS, appelé FIPS.
Regardez sur sunsite.unc.edu
dans le répertoire
/pub/Linux/system/Install
.
Avec FIPS, et l'aide d'un optimiseur (comme Norton Speed Disk), et un
peu de chance, vous devriez pouvoir modifier la taille de votre
partition MS-DOS sans détruire les données qui s'y trouvent.
Avant de tenter une telle opération, nous vous suggérons fortement de
faire une sauvegarde complète de vos données.
Si vous n'utilisez pas FIPS, la manière classique de modifier les
partitions est d'utiliser le programme FDISK
. Par exemple,
admettons que vous ayez un disque de 80 Mo, entièrement dédié à
MS-DOS. Vous aimeriez le couper en deux, ne laissant que 40 Mo pour
MS-DOS et libérant ainsi 40 Mo pour Linux.
Pour cela, vous lancez FDISK
sous MS-DOS, puis réinstallez
vos programmes depuis la sauvegarde. 40 mégaoctets du disque sont
alors inutilisés, vous pourrez y créer vos partitions Linux.
En résumé, pour modifier la taille de vos partitions MS-DOS avec sa commande FDISK, vous devez:
FORMAT /S A:
FDISK.EXE
et FORMAT.COM
sur
cette disquette, y compris tous les autres utilitaires dont
vous pourriez avoir besoin. (Par exemple ceux destinés à
restaurer la sauvegarde).FDISK
, en lui spécifiant éventuellement le disque à
traiter (comme C:
ou D:
).FDISK
pour supprimer les
partitions dont vous voulez changer la taille. Cette opération
détruira toutes les données qu'elles contenaient.FDISK
pour recréer vos partitions,
de tailles inférieures bien entendu.FDISK
et utiliser la commande FORMAT
pour
formater ces nouvelles partitions.Notez que le FDISK
de MS-DOS vous offira l'option de créer
une ``partition DOS logique''. Une partition DOS logique n'est pas
autre chose qu'une partition logique sur votre disque dur. Vous pouvez
installer Linux sur une partition logique, mais il ne vaut mieux pas
créer cette partition avec le programme fdisk de MS-DOS. Par conséquent,
si vous utilisez actuellement une partition logique pour MSDOS, et voulez
installer Linux à la place, vous devez supprimer la partition logique
à l'aide du programme MS-DOS FDISK
, et (plus tard) créer une partition
logique pour Linux à sa place.
La méthode utilisée pour repartitionner sous OS/2 ou d'autres systèmes d'exploitation est similaire. Lisez la documentation de ces systèmes d'exploitation pour en avoir le détail.
Après avoir repartitionné votre disque dur, vous devez créer des partitions pour Linux. Avant d'expliquer comment faire, nous allons parler un peu des partitions et systèmes de fichiers sous Linux.
Linux demande au minimum une partition,
pour le système de fichiers root (racine), qui contiendra les programmes
Linux proprement dits.
Vous pouvez vous représenter un système de fichiers, comme une
partition formatée pour Linux. Les systèmes de fichiers sont destinés,
comme leur nom l'indique, à stocker des fichiers. Chaque machine
Linux se doit d'en comporter au moins un, la racine. Toutefois,
il est préférable d'en utiliser plusieurs, un pour chaque partie
importante de l'arborescence de répertoires. Par exemple, vous pouvez
créer une partition séparée pour contenir tout le répertoire
/usr
. (Notez que sous UNIX, ce sont des ``slashes'' qui
délimitent les répertoires, contrairement à MS-DOS). Cans ce cas
vous aurez à la fois un système de fichiers racine (root filesystem),
et un système de fichiers /usr
.
Chaque système de fichiers nécessite sa propre partition.(c'est
pourquoi on fait souvent l'amalgame entre les deux). Par conséquent,
si vous utilisez à la fois un système de fichiers racine et un
pour /usr
, vous devrez créer deux partitions Linux.
De plus, beaucoup d'utilisateurs créent une partition de swap, qui est utilisé en tant que mémoire virtuelle. Si vous ne disposez que de , disons, 4 Mo de mémoire dans votre ordinateur, et d'une partition de swap de 10 Mo, pour Linux vous êtes équipé de 14 Mo de mémoire virtuelle.
Lors de l'utilisation de l'espace de swap, Linux déplace les pages de mémoire non utilisées, pour les mettre sur le disque dur, ce qui vous permet d'exploiter plus d'applications au même moment. Toutefois, cette opération est souvent très lente, et ne remplace en aucune manière de la mémoire RAM. Mais c'est une soupape de sécurité indispensable à certains programmes gourmands en ressources, comme X Window par exemple.
Pratiquement tous les utilisateurs de Linux emploient une zone de swap. Si vous n'avez que 4Mo de RAM ou moins, une partition de swap est parfois indispensable pour l'installation de Linux. En tout état de cause, il est fortement recommandé d'avoir une zone de swap, sauf si vous disposez de beaucoup de mémoire RAM.
La taille de votre zone de swap dépend de la quantité de mémoire virtuelle dont vous comptez avoir besoin, 16 Mo sont souvent suggérés. Par conséquent, si votre machine est équipée de 8 Mo de RAM, vous créerez une partition de swap de 8 Mo. Notez que ces partitions ne peuvent pas dépasser 128 Mo chacune, par conséquent si vous avez besoin de plus de 128 Mo de swap (de la folie...!), vous devrez créér plusieurs de ces partitions. Vous pouvez en avoir jusqu'à 16 au total.
La première étape consiste en l'amorçage de la machine sur la disquette d'installation Slackware ``bootdisk''. Une fois que le système aura démarré, vous verrez le message:
Welcome to the Slackware Linux 2.0.0 Bootkernel disk!
Ici, vous avez la possibilité de spécifier divers paramètres matériels,
comme l'adresse et l'IRQ de votre contrôleur SCSI, la géométrie de
votre disque, avant de charger le noyau. Ce peut être nécessaire lorsque
Linux de détecte pas correctement ces valeurs là tout seul, par exemple.
En particulier, beaucoup de cartes SCSI démunies de BIOS nécessitent que l'on précise l'adresse du port et l'IRQ à utiliser au moment de l'amorçage du système. Similairement, les machines IBM PS/1, ThinkPad, et ValuePoint ne stockent pas la géométrie du disque en mémoire CMOS, et vous devez donc l'indiquer ici.
Regardez bien les messages affichés lors du démarrage. Si vous possédez un contrôleur SCSI, vous devriez avoir confirmation de sa détection. Si vous voyez le message:
SCSI: 0 hosts
C'est que votre carte n'a pas été détectée, et vous devrez alors suivre
la procédure suivante.
Le système affichera aussi des informations sur les périphériques rencontrés et les partitions des disques durs. Si l'une de ces informations est incorrecte, vous devrez forcer la détection matérielle.
D'un autre côté, si tout va bien et que votre équipement semble reconnu, vous pouvez directement aller lire la section suivante.
Pour forcer la détection, vous devez entrer les paramètres appropriés selon la syntaxe suivante:
ramdisk parameters...
Il y a un bon nombre de paramètres possibles, voici les plus courants.
hd=cylindres, têtes, secteurs
spécifie la géométrie du
disque. Nécessaire pour les systèmes comme IBM PS/1, ValuePoint,
et ThinkPad. Par exemple, si votre disque a 683 cylindres, 16
têtes et 32 secteurs par pistes, entrez:
ramdisk hd=683,16,32
tmc8xx=memaddr,irq
spécifie l'adresse et l'IRQ pour une
carte contrôleur SCSI sans BIOS Future Domain TMC-8xx.
Par exemple,
ramdisk tmc8xx=0xca000,5
Notez que le préfixe 0x
doit être utilisé pour toutes les
valeurs fournies en hexadécimal. Ceci est vrai pour toutes les
autres options qui vont suivre.
st0x=memaddr,irq
spécifie l'adresse et l'IRQ pour une carte
contrôleur SCSI dans BIOS Seagate ST02.
t128=memaddr,irq
spécifie l'adresse et l'IRQ pour une carte
contrôleur SCSI dans BIOS Trantor 28B.
ncr5380=port,irq,dma
spécifie le port, l'IRQ et le canal DMA
pour une carte contrôleur SCSI generic NCR5380.
aha152x=port,irq,scsi_id,1
spécifie le port, l'IRQ, et l'ID
SCSI pour une carte sans BIOS AIC-6260. Ce qui comprend les
Adaptec 1510, Adaptec 152x, et Soundblaster-SCSI.
A chaque fois, vous devez entrer `ramdisk'
suivi de la
valeur que vous voulez utiliser.Si vous avez des questions à propos de ces options d'amorçage, consultez le Linux SCSI HOWTO, qui est disponible sur n'importe quel site archive Linux (celui où vous avez obtenu ce document, par exemple). Il explique la compatibilité SCSI sous Linux avec bien plus de détails qu'ici.
Après l'amorçage du noyau, le système vous demandera d'insérer dans le lecteur la disquette contenant le système de fichiers racine:
Please remove the boot kernel disk from your floppy drive,
insert a disk to be loaded into the ramdisk, and press
[enter] to continue.
A ce moment vous devrez retirer la disquette amorce du lecteur,
et insérer la disquette racine. Puis pressez la touche enter
pour continuer.
Le disque racine sera chargé en mémoire, et vous devriez voir apparaître
l'invite ``login''. Entrez sous le compte ``root
''.
slackware login: root
#
fdisk
sous Linux Pour créer les partitions nécessaires, vous allez utiliser la commande
fdisk
de Linux.
Une fois loggué sous root, lancez la commande
fdisk drive
où le paramètre drive est le nom du disque dur sur lequel vous voulez créer
les partitions Linux. Les noms de périphériques sont:
/dev/hda
Premier disque IDE/dev/hdb
Second disque IDE/dev/sda
Premier disque SCSI/dev/sdb
Second disque SCSI
fdisk /dev/sda
Si vous utilisez fdisk
sans spécifier d'argument, il prendra
/dev/hda
par défaut.
Pour créer des partitions Linux sur le second disque dur de votre
machine, spécifiez simplement /dev/hdb
(pour les disques
IDE) ou or /dev/sdb
(pour les disques SCSI) en lançant
fdisk
.
Vos partitions Linux n'ont pas besoin d'êtres toutes situées sur
le même disque dur. Vous pouvez très bien créer le système de
fichiers racine sur /dev/hda
, et la partition de swap
sur /dev/hdb
, par exemple. Il vous suffit d'utiliser
fdisk
sur chaque disque dur.
L'emploi de fdisk
est simple. La commande ``p
'' affiche
la table de partitions courante, ``n
'' crée une nouvelle partition, et
``d
'' supprime une partition.
Sous Linux, les partitions portent un nom basé sur celui du disque
dur auquel elles appartiennent. Par exemple, la première partition du
disque
/dev/hda
s'appelle /dev/hda1
, la seconde est
/dev/hda2
, et ainsi de suite.
Si vous avez des partitions logiques, celles-ci sont numérotées
à partir de /dev/hda5
. (donc /dev/hda5
,
/dev/hda6
, etc).
NOTE: Ne créez pas de partitions pour d'autres systèmes que Linux
avec la commande fdisk
de Linux. Par exemple, ne créez pas ou ne
supprimez pas de partition MS-DOS avec cette version de fdisk
;
utilisez plutôt la version MS-DOS de FDISK
. Si vous essayez de
créer des partitions MS-DOS avec le fdisk
de Linux, il y a de
fortes chances pour que MS-DOS ne reconnaisse pas ces partitions et ne
s'amorce pas correctement.
Voici un exemple d'utilisation de fdisk
. Ici , nous avons une
seule partition MS-DOS utilisant 61693 blocs sur le disque, et le reste
du disque dur est libre pour Linux. (Sous Linux, un bloc vaut 1024
octets. 61693 fait donc à peu près 61 Mégaoctets).
Nous allons créer deux partitions Linux: Une pour le swap, et une
autre pour le système de fichiers racine.
Tout d'abord, nous utilisons la commande ``p
'' pour afficher la
table de partitions courante. Comme vous pouvez le voir, /dev/hda1
(la première partition du disque /dev/hda
) est une partition
DOS de 61693 blocs.
Command (m for help): p Disk /dev/hda: 16 heads, 38 sectors, 683 cylinders Units = cylinders of 608 * 512 bytes Device Boot Begin Start End Blocks Id System /dev/hda1 * 1 1 203 61693 6 DOS 16-bit >=32M Command (m for help):
Ensuite, nous utilisons la commande ``n
'' pour créer une nouvelle partition.
La partition racine de Linux fera 80 Mo.
Command (m for help): n Command action e extended p primary partition (1-4) p
Partition number (1-4): 2 First cylinder (204-683): 204 Last cylinder or +size or +sizeM or +sizeK (204-683): +80M
Le premier cylindre doit être celui situé APRÈS celui
que la partition précédente a laissé libre. Dans le cas présent,
/dev/hda1
se terminant au cylindre 203, nous créons la
nouvelle partition à partir du cylindre 204.
Comme vous pouvez le voir, si nous utilisons la notation ``+80M
'',
cela spécifie une partition de 80 Mo. De la même façon, la notation ``+80K
''
désignerait une partition de 80 kilo octets, et ``+80
'' une taille de
80 octets.
Warning: Linux cannot currently use 33090 sectors of this partition
Ensuite, nous créons notre partition de swap, d'une taille de 10 Mo,
/dev/hda3
.
Command (m for help): n Command action e extended p primary partition (1-4) p Partition number (1-4): 3 First cylinder (474-683): 474 Last cylinder or +size or +sizeM or +sizeK (474-683): +10M
Là encore, nous affichons le contenu de la table de partitions. Notez bien ici, les informations affichées, particulièrement la taille de chaque partition, en blocs. Nous aurons besoin de cette information un peu plus tard.
Command (m for help): p Disk /dev/hda: 16 heads, 38 sectors, 683 cylinders Units = cylinders of 608 * 512 bytes Device Boot Begin Start End Blocks Id System /dev/hda1 * 1 1 203 61693 6 DOS 16-bit >=32M /dev/hda2 204 204 473 82080 83 Linux native /dev/hda3 474 474 507 10336 83 Linux native
Notez que le type de la partition de swap (ici, /dev/hda3
) est
``Linux native''. Nous devrons modifier ce type pour mettre
``Linux swap'' de façon que le programme d'installation
reconnaisse cette partition de swap. Pour ce faire, utilisez
la commande
fdisk
``t
'':
Command (m for help): t Partition number (1-4): 3 Hex code (type L to list codes): 82
L
'' pour afficher les différents types de codes connus,
vous verrez que 82 est la valeur correspondant au swap Linux.
Pour quitter fdisk
et enregistrer les modifications dans la table de partitions,
utilisez la commande ``w
''. Pour quitter fdisk
SANS enregistrer les modifications,
utilisez la commande ``q
''.
Après être sorti de fdisk
, le système peut vous demander de réamorcer la machine
pour être certain que les modifications apportées seront prises en compte.
En règle générale il n'y a aucune raison de réamorcer après avoir utilisé fdisk
;
la version de fdisk
fournie avec la distribution Slackware est suffisament
intelligente pour mettre à jour les partitions sans relancer l'ordinateur.
Si vous n'avez que 4 Mo de RAM ou moins dans votre ordinateur,
vous devez absolument créer une partition de swap (à l'aide de
fdisk
), et la ``valider'' pour la rendre utilisable avant
d'installer le système. Nous allons voir maintenant comment
formater et activer ces partitions de swap.
Si vous avez plus de 4 Mo de RAM, créez juste la partition de swap (si vous le désirez, mais c'est conseillé). La procédure d'installation prendra soin de formater et mettre en service cette partition. Donc si vous avez plus de 4 Mo de RAM, vous pouvez sauter cette section, vous avez assez de RAM pour que l'installation se passe bien sans avoir besoin d'utiliser la zone de swap.
Si vous rencontrez l'erreur ``out of memory
'' pendant l'installation,
vous devez créer une partition de swap et la mettre en service comme
il est expliqué ci-dessous.
Pour préparer la zone de swap, nous utilisons la commande mkswap
.
Elle s'utilise ainsi:
mkswap -c partition taille
où partition est le nom de la partition, comme par exemple
/dev/hda3
, et taille est la taille en blocs de
cette partition.
Par exemple, si vous avez créé une partition de swap sur /dev/hda3
d'une taille de 10336 blocs, utilisez la commande
mkswap -c /dev/hda3 10336
L' option -c
option indique à mkswap
de tester les mauvais
blocs pendant la préparation de la partition. Si vous voyez des messages
d'erreurs comme
``read_intr
'' pendant l'opération, cela signifie que le programme
a rencontré de mauvais secteurs (et qu'il les a notés). Vous pouvez
ignorer ces erreurs sans crainte.
Pour mettre le swap en service sur cette partition, tapez la commande
swapon partition
Par exemple, pour notre zone de swap sur /dev/hda3
, nous
utilisons
swapon /dev/hda3
Et nous avons maintenant environ 10 Mo de plus de mémoire virtuelle.
Vous devez exécuter mkswap
et swapon
pour chaque zone
de swap que vous avez créée (si vous avez décidé d'en avoir
plus d'une).
L'installation de la distribution Slackware est très simple,
presque tout est automatique. Vous tapez la commande setup
,
qui vous guidera grâce à une série de menus, vous permettant de
spécifier tout ce que vous désirerez.
Nous n'allons pas documenter ici toutes les possibilités de
setup
, car cela change de temps en temps. setup
est
très convivial et contient sa propre documentation. Juste pour
vous donner une idée, toutefois, nous décrirons le
déroulement de la plupart des installations faisant appel à setup
.
Avant de commencer, assurez-vous d'avoir une disquette haute densité, formatée MS-DOS à portée de la main. Vous utiliserez cette disquette pour créer une disquette d'amorçage Linux.
Après avoir utilisé fdisk
(et éventuellement mkswap
et swapon
si vous n'avez que 4 Mo de RAM ou moins), tapez la commande
# setup
Ceci fera apparaitre un menu en couleurs, comprenant de nombreuses
options comme ``Addswap'' (pour votre zone de swap); ``Source''
(pour indiquer où se trouvent les fichiers à installer, comme
floppy -disquette-, ou hard-drive -disque dur-); ``Target'' (pour
indiquer où installer Linux), etc...
D'une manière générale, vous circulerez dans les menus selon l'ordre suivant:
fdisk
),
utilisez l'option addswap
du menu pour en informer le système.
Cette option vous présentera une liste de partitions de swap possibles;
entrez le nom de la ou des partitions que vous voulez utiliser
(comme /dev/hda3
). Le système vous demandera alors si vous désirez
formater la partition de swap, ce que vous devrez faire sauf
si vous avez déjà réalisé cela avec les commandes mkswap
et swapon
.
Autrement dit, vous devez formater la partition de swap à moins
vous ne l'ayez déjà fait manuellement comme décrit dans les sections
précédentes, et que ce swap est en activité.
C:\SLACKWAR
, vous devrez entrer le nom
de cette partition (comme /dev/hda1
) et le nom de ce
répertoire ( comme /slackwar
). Notez que vous devez utiliser
le caractère slash (/
), et non pas l'anti-slash (\
),
dans le nom du répertoire.
Il y a d'autres possibilités d'installation, comme par CD-ROM. Ces
options sont elles aussi très bien auto-documentées.
/dev/hda2
.
Le programme vous demandera si vous désirez formater cette
partition; à moins que vous n'installiez le système sur une partition
ayant déjà contenu Linux, vous devrez la formater.
Vous utiliserez de préférence le Second Système de Fichiers Étendu
(ext2fs
).
Le programme vous permettra également de choisir d'utiliser des
partitions supplémentaires pour différentes parties de l'arborescence
des fichiers Linux. Par exemple, si vous avez créé une partition
séparée pour le système de fichiers /usr
, vous devrez entrer
le nom de cette partition et du répertoire auquel elle correspondra
(/usr
) lorsque cela vous sera demandé.
return
lorsque vous aurez sélectionné tout ce dont
vous avez besoin.
Vous pouvez choisir de n'installer qu'un système minimum pour l'instant.
Dans ce cas seule la série A
est nécessaire. Après l'installation,
vous pourrez à tout moment lancer setup
pour installer d'autres
paquetages.
setup
).
Pendant l'installation, faites attentions aux éventuels messages
d'erreurs qui pourraient apparaitre. L'erreur la plus courante
que vous risquez d'avoir est ``device full
'', ce qui signifie
que vous n'avez plus assez de place disque sur vos partitions Linux.
Malheureusement, le programme d'installation Slackware ne détecte pas
cette erreur et essayera quand même d'installer la suite.
Si vous obtenez un message d'erreur quelconque pendant l'installation,
vous pourrez interrompre la procédure (par Ctrl-C
) pour
les noter. La seule solution pour l'erreur `device full
'' est
de re-créer vos partitions Linux avec des tailles différentes, ou
essayer de recommencer l'installation en sélectionnant moins de
paquetages optionnels.Une fois l'installation terminée, et si tout va bien, le programme vous proposera de créer un ``standard boot disk'' (disquette amorce), que vous pourrez utiliser pour lancer votre tout nouveau système Linux. Pour cela, vous aurez besoin d'une disquette neuve, haute densité, formatée (sous MS/DOS par exemple), compatible avec le lecteur de disquettes qui permet de démarrer votre ordinateur. Mettez la disquette dans le lecteur lorsque le programme vous le demandera et cette disquette sera réalisée.
Le programme d'installation vous proposera également d'installer LILO sur votre disque dur. LILO (qui signifie LInux LOader), est un programme qui vous permet d'amorcer Linux (ainsi que d'autres systèmes d'exploitation, comme MS-DOS) depuis votre disque dur. Si vous voulez cette facilité, sélectionnez l'option appropriée dans le menu et suivez les instructions.
Si vous utilisez le Boot Manager de OS/2, le menu contiendra une option supplémentaire pour configurer LILO afin qu'il fonctionne avec cet utilitaire, de façon à pouvoir lancer Linux avec.
Notez que cette procédure d'installation automatique de LILO n'est pas totalement fiable, il existe de rares cas où elle peut échouer. Assurez-vous d'avoir toujours un moyen de lancer MS-DOS, Linux, ou n'importe quel autre système d'exploitation depuis une disquette avant de tenter d'installer LILO. Si cette installation échoue vous pourrez relancer le système depuis cette disquette et corriger le problème.
Nous donnerons plus d'informations sur la configuration de LILO un peu plus loin.
La procédure de post-installation vous proposera aussi un menu vous autorisant à configurer votre système. Ceci comprend votre modem, la souris, et la time zone de votre pays. Suivez les instructions qui seront affichées.
Si tout s'est bien passé comme prévu, vous devriez pouvoir
lancer le système depuis votre disquette d'amorçage (pas celle de
l'installation Slackware, mais celle qui a été réalisée à la
fin de l'installation). Ou, si vous avez installé LILO, vous
devriez pouvoir démarrer depuis le disque dur.
Après cela, entrez sous le compte root
. Félicitations !
Vous possédez votre propre système Linux, bien à vous.
Si vous démarrez à l'aide de LILO, essayez de garder appuyée la
touche shift
ou bien control
pendant le lancement.
Ceci vous offrira une invite; pressez la touche tab
pour voir une liste d'options. De cette façon vous pouvez
choisir de lancer Linux, MS-DOS, ou n'importe quel système,
directement depuis LILO.
Une fois le système lancé, et que vous êtes sur le compte root,
une des premières choses à faire est de créer un compte
pour vous-même. On peut utiliser la commande adduser
à cet
effet. Par exemple,
# adduser
Login to add (^C to quit): dugenou
Full Name: Marcel DUGENOU
GID [100]: 100
UID [501]: 501
Home Directory [/home/dugenou]: /home/dugenou
Shell [/bin/bash]: /bin/bash
Password [dugenou]: new.password
Information for new user [dugenou]:
Home directory: [/home/dugenou] Shell: [/bin/bash]
Password: [new.password] UID: [502] GID:[100]
Is this correct? [y/n]: y
adduser
vous demandera différents paramètres, comme le
nom d'utilisateur, son nom complet, son GID (group ID), UID
(user ID), et cætera. La plupart du temps vous pourrez prendre
les valeurs par défaut proposées. Si vous n'avez pas l'habitude
de créer des utilisateurs sur un système UNIX, je vous recommande
fortement d'acheter un livre sur l'administration des systèmes
UNIX. Cela vous sera très utile pour l'exploitation de votre
machine Linux.
Vous pouvez maintenant utiliser votre nouveau compte utilisateur.
Vous pouvez utiliser les combinaisons de touches Alt-F1
à
Alt-F8
pour travailler sur différentes consoles virtuelles,
ce qui vous permet d'avoir plusieurs sessions à la fois sur la
console. La commande tt/passwd/ peut être utilisée pour changer le
mot de passe de vos différents comptes; vous devez absolument mettre
un mot de passe pour root
et tout nouvel utilisateur que vous
créez. (Et ne les oubliez pas !).
Le nom de votre machine (hostname) est initialisé lors de l'amorçage,
dans le fichier /etc/rc.d/rc.M
. Vous devez éditer ce
fichier (en tant que root
) pour changer le nom de la machine.
Vous devez éditer dans ce fichier les lignes qui lancent les
commandes hostname
ou hostname_notcp
. (Le nom par défaut
est slackware). Vous aurez peut être besoin également d'éditer la
commande domainname
dans ce fichier, si vous êtes sur un
réseau TCP/IP.
Bien évidemment, il y a beaucoup d'autres choses à configurer. Un bon livre sur l'administration des systèmes UNIX vous sera d'un grand secours. (Je vous suggère Essential Systems Administration aux éditions O'Reilly and Associates.) Vous apprendrez au fur et à mesure de l'utilisation de Linux. Il vous faudra lire les différents ``HOWTO'', comme le NET-2-HOWTO et le Printing-HOWTO, pour vous informer des tâches qui vous attendent.
Après cela, le système est tout à vous... Amusez-vous bien !
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