Installer Debian GNU/Linux 1.3

A propos des copyrights et des licences logicielles

Je suis sûr que vous avez lu les licences qui sont incluses dans la plupart des logiciels commerciaux: Elles disent que vous ne pouvez utiliser qu'une seule copie du logiciel sur un seul ordinateur. Le système Debian GNU/Linux n'est pas comme cela. Nous vous encourageons même à le copier sur tous les ordinateurs de votre école ou de votre entreprise. Passez-le à vos amis et aidez-les à l'installer sur leur ordinateur. Vous pouvez même faire des milliers de copies et les vendre, avec quelques restrictions. C'est parce que Debian est basé sur des logiciels libres.

Le terme de Logiciel Libre ne veut pas dire qu'il ne possède pas de copyright et cela ne signifie pas que le CD que vous avez acheté contenant ce logiciel est distribué gratuitement, cela veut simplement dire que les licences des programmes individuels ne vous obligent pas à payer pour le droit de copier les programmes. Il y a d'autres types de restrictions sur la manière de copier le logiciel dont vous pourrez prendre connaissance une fois le système installé. Par exemple, beaucoup de programmes dans le système sont distribués sous les termes de la licence GPL (GNU General Public License). La licence GPL vous oblige à fournir les sources lorsque vous distribuez une copie du programme. Ainsi, nous avons inclus le code source de tous ces programmes dans le système Debian. Il y a plusieurs autres formes de copyright et de licences utilisées dans le système Debian. Vous pouvez trouver les copyrights et les licences de chaque programme en regardant dans le répertoire /usr/doc/nom-du-programme/copyright une fois le système installé.

Légalement, l'avertissement le plus important est que ce logiciel est fourni sans aucune garantie. Les personnes qui écrivent ces logiciels libres ne peuvent s'offrir le luxe d'être poursuivies.

Configuration matérielle

CPU

Votre machine doit être équipée d'un processeur 386, 486, Pentium, Pentium Pro, ou de l'un des processeurs clones fabriqués par des constructeurs comme Cyrix, AMD, TI, IBM, etc. Si votre processeur contient dans son nom les lettres «sx», «sl», «slc», etc. après le numéro comme dans «386sx», il est compatible. Le système ne fonctionnera pas sur des processeurs 286 ou inférieurs.

Bus E/S

Votre ordinateur doit utiliser un bus ISA, EISA, PCI, ou VL. Le Bus VL est aussi connu sous le nom «VESA Local Bus» ou VLB. Les ordinateurs qui possèdent un bus PCI ou VLB ont aussi en général des connecteurs ISA ou EISA. Linux offre un support partiel du bus «Micro-Channel» utilisé par les ordinateurs IBM PS/2, mais il n'est pas inclus dans la disquette de secours de Debian.

Mémoire RAM and disque

Vous devez posséder au moins 4Mo de RAM et 40Mo d'espace disque. Si vous souhaitez installer le système complet, du jeu d'échec jusqu'au logiciel de conception de circuit imprimé, il vous faudra 300Mo ou plus. Les interfaces de disques émulant l'interface disque «AT» communément appelées MFM, RLL, IDE, ou ATA sont supportées. Les contrôleurs SCSI de nombreux constructeurs sont supportés. Pour plus de détails, consultez le HOWTO sur les compatibilités matérielles (Linux Hardware Compatibility HOWTO).

Lecteur de disquette

Pour installer Linux, vous devez posséder un lecteur de disquette de capacité 1,2Mo ou 1,44Mo comme lecteur a: sur votre système. Si vous avez un lecteur de 1,2Mo et un autre de 1,44Mo; vous pouvez configurer le matériel pour que le lecteur 1,44Mo soit le lecteur a:, si ce n'est pas trop compliqué.

Affichage

Vous devriez utiliser un affichage compatible avec le mode VGA pour le terminal de la console. Presque toutes les cartes vidéo récentes sont compatibles avec le mode VGA. En mode texte, vous pouvez utiliser les modes CGA, MDA et HGA, mais ces modes ne fonctionnent pas avec le système de fenêtrage X Windows et nous ne les avons pas testés. L'utilisation d'un terminal série pour la console n'est pas encore supportée durant l'installation.

Autres périphériques

Linux supporte une large variété de périphériques comme les souris, les imprimantes, les scanners, les modems, les cartes réseaux, etc. Mais aucun de ces périphériques n'est requis lors de l'installation du système.

Avant de commencer

Sauvegarde

Avant de commencer, assurez-vous d'avoir effectué‚une sauvegarde de chaque fichier qui se trouve sur votre système. La procédure d'installation pourrait effacer toutes les données de votre disque dur.

Informations à connaître

En dehors de ce document, vous aurez besoin de la page de manuel de cfdisk (original), du Dselect Tutorial (Tutorial de Dselect), du HOWTO sur les compatibilités matérielles (Linux Hardware Compatibility HOWTO) et de la note sur X11 pour les utilisateurs de claviers non-US (X11 Release note for non-US-keyboard users).

Si votre machine est connectée à un réseau, vous devriez demander à votre administrateur système ces informations:

Configurer votre système

Disques Durs

Il y a quelques détails matériels que vous devriez examiner. Tout d'abord décider sur quel disque vous souhaitez installer votre système Linux. Vous avez déjà sauvegardé ce disque comme les autres, n'est ce pas?

Le menu de configuration du BIOS

Votre carte mère possède sûrement un menu de configuration du BIOS. Sur certains systèmes, vous accédez à ce menu en appuyant sur la touche DEL pendant le démarrage, d'autres nécessitent une disquette spéciale «SETUP» et d'autres ont des méthodes encore différentes pour accéder à ce menu. Si vous pouvez accéder à ce menu, faites le, pour utiliser les fonctionnalités abordées dans les paragraphes suivants.

Sélection du périphérique d'amorce ("Boot Device")

La plupart des menus de configuration des BIOS vous permettent de choisir les périphériques utilisés au démarrage pour l'amorce du système. Sélectionnez pour ceci, en premier le lecteur de disquettes (a:) puis le premier disque dur (c:). Puisque vous amorcerez Linux depuis une disquette pour l'installation, il est important que le BIOS autorise l'amorce à partir d'un lecteur de disquettes.

Mémoire étendue ("Extended Memory") contre mémoire paginée ("Expanded Memory")

Si vous pouvez utiliser sur votre système à la fois de la mémoire étendue (extended) et de la mémoire paginée (expanded), configurez le pour utiliser un maximum de mémoire étendue (extended) et un minimum de mémoire paginée (expanded). Linux à besoin de mémoire étendue (extended) et n'utilise pas la mémoire paginée (expanded).

Protection contre les virus

Désactivez tout système de détection de virus au niveau du BIOS. Si vous avez une carte ou tout autre matériel de protection contre les virus, soyez sûr qu'ils sont désactivés ou retirés physiquement pendant que Linux fonctionne. Ils ne sont pas compatibles avec Linux et Linux a une méthode bien meilleure pour vous protéger des virus.

«Shadow» RAM

Votre carte mère vous permet sûrement d'utiliser de la «Shadow» RAM. Désactivez toute utilisation de celle-ci : «Video BIOS Shadow», «C800-CBFF Shadow», etc.. La «Shadow» RAM est utilisée pour accélérer l'accès à la mémoire morte (ROM) sur votre carte mère et sur certaines cartes contrôleurs. Linux évite d'utiliser ces mémoires mortes une fois le système amorcé car il fournit ses propres logiciels 32 bits, plus rapides pour remplacer les logiciels 16 bits des mémoires mortes. Désactivez ces «Shadow» RAM peut vous permettre de libérer de la mémoire pour les logiciels. Activer ces «Shadow» RAM pourrait interférer avec les accès de Linux aux périphériques matériels.

Gestion de l'énergie (APM)

Si votre carte mère possède une fonction d'économie d'énergie par le système APM, configurez-la pour que l'énergie soit contrôlée par ce système APM. Désactivez les modes «doze», «standby», «suspend», «nap» et «sleep» ainsi que la minuterie de mise en veille du disque dur. Linux peut se charger de contrôler ces modes et fera un meilleur travail d'économie d'énergie que le BIOS. Cependant, la version du noyau qui se trouve sur les disquettes d'installation ne gère pas APM car nous avions des rapports signalant les plantages systèmes sur certains portables lorsque le pilote Linux APM était inclus. Une fois le système installé, installez le paquet kernel-source et construisez un noyau du système d'exploitation sur mesure activant le système APM avec vos autres options.

Le bouton-poussoir «Turbo»

Beaucoup de systèmes ont un bouton-poussoir qui contrôle la vitesse du CPU. Sélectionnez le réglage haute vitesse. Si votre BIOS vous autorise à désactiver le contrôle logiciel du bouton-poussoir «Turbo» (ou le contrôle logiciel de la vitesse du CPU), faites-le et verrouillez le système dans le mode haute vitesse. Nous avons un rapport sur un système particulier où il s'avère que pendant que Linux sonde automatiquement (en cherchant les périphériques matériels), il peut modifier accidentellement le contrôle logiciel du bouton-poussoir «Turbo».

Changer la fréquence de votre CPU («Over-Clocking»)

Beaucoup de personnes ont essayé de faire fonctionner leur CPU 90MHz à 100MHz, etc. Cela fonctionne parfois, mais c'est sensible à la température et à d'autres facteurs et cela peut réellement endommager votre système. L'auteur de ce document a changé la fréquence de son propre système pendant un an et puis le système a commencé à interrompre le programme gcc par un signal innatendu pendant qu'il compilait le noyau du système d'exploitation. Baisser la vitesse du vitesse du CPU à sa valeur de départ a résolu le problème.

Mauvaise mémoire RAM

Le compilateur gcc est souvent la première chose à mourir à cause de mauvaise mémoire RAM (ou d'autres problèmes matériels qui changent les données de manière imprévisible) parce qu'il construit des structures de données gigantesques qu'il traverse plusieurs fois. Une erreur dans ces structures de données le fera exécuter une instruction illégale ou accéder à une adresse inexistante. Le symptôme de ceci sera la mort de "gcc" par un signal innatendu.

Les meilleures cartes mères supportent la RAM à parité et vous indiqueront si votre système possède une erreur sur un simple bit dans la mémoire. Malheureusement, elles n'ont pas le moyen de corriger l'erreur, ainsi elles planteront en général aussitôt après vous avoir prévenu au sujet de la mauvaise mémoire RAM. Mais il est préférable d'être averti de la présence de mauvaise mémoire RAM plutôt que d'avoir des erreurs s'insérant silencieusement dans vos données. En conclusion, les meilleurs systèmes ont des cartes mères qui supportent la RAM à parité et des barrettes SIMM à parité réelle.

Fausse ou «virtuelle» mémoire RAM à parité

Si vous demandez de la mémoire RAM à parité dans un magasin d'ordinateurs, vous aurez probablement des barrettes SIMM à parité virtuelle à la place de celles à parité réelle. Les barrettes SIMM à parité virtuelle peuvent souvent (mais pas toujours) être distinguées car elles n'ont seulement qu'un composant de plus qu'une barrette SIMM normale équivalente et ce composant supplémentaire est plus petit que les autres. Les barrettes SIMM à parité virtuelle fonctionnent exactement comme de la mémoire normale. Elles ne peuvent pas vous avertir lorsque vous avez une erreur sur un simple bit comme le font les barrettes SIMM à parité réelle dans des cartes mères qui implémentent la parité. Ne payez jamais plus pour une barrette SIMM à parité virtuelle que pour une barrette normale. Attendez-vous à payer un petit peu plus cher pour des barrettes à parité réelle, car vous achetez vraiment un bit supplémentaire de mémoire pour chaque 8 bits.

Si vous avez de la mémoire RAM à parité réelle et que votre carte mère peut en tenir compte, soyez sûr d'activer tous les réglages du BIOS qui causeront l'interruption par la carte mère en cas d'erreur de parité mémoire.

CPU Cyrix et erreurs de disquettes

Beaucoup d'utilisateurs de CPU Cyrix ont du désactiver le cache dans leurs systèmes pendant l'installation, car sinon le lecteur de disquettes rencontrait des erreurs. Si vous devez le faire, soyez sûr d'activer à nouveau votre cache lorsque vous aurez fini l'installation, puisque le système fonctionne beaucoup moins vite avec le cache désactivé.

Nous ne pensons pas que cela soit nécessairement la faute du CPU Cyrix. Cela peut être quelque chose que Linux peut contrôler. Nous continuerons d'analyser le problème. Sachez pour les personnes techniquement curieuses, que nous suspectons un problème avec le cache devenant invalide après un passage du code 16-bit en code 32-bit.

Processeurs multiples

Nous avons plusieurs rapports concernant le très bon (et très rapide) fonctionnement de Debian sur des systèmes avec deux (ou plus) processeurs Pentium ou Pentium Pro sur la même carte mère. Pour profiter de l'avantage des processeurs multiples, vous devrez installer le paquet kernel-source et recompiler le noyau avec le support du «multiprocessing» symétrique activé. Aujourd'hui (version 2.0.30 du noyau) la façon d'activer ceci est d'éditer le fichier "Makefile" général du noyau et de décommenter la ligne "SMP=1". Si vous compilez un logiciel sur un système multiprocesseur, recherchez l'option "-j" dans la documentation de "make".

Autres configurations du BIOS à contrôler

Si votre BIOS vous offre quelque chose comme «15-16 MB Memory Hole», désactivez cette option. Linux s'attendra à trouver de la mémoire à cet endroit, si vous en avez assez.

Sur les cartes mères Intel Endeavor, il existe une option appelée «LFB» ou «Linear Frame Buffer». Deux choix sont possibles : «Disabled» et «1 Megabyte». Choisissez «1 Megabyte». Lorsque cette option est désactivée, la disquette d'installation n'est pas lue correctement et le système pourrait éventuellement se planter. A ce jour, nous ne comprenons pas l'origine du problème avec ce périphérique, cela fonctionne simplement avec ce choix et pas avec l'autre.

Configuration matérielle à contrôler

Si l'une de vos cartes vous offre de la mémoire du type «mapped memory», utilisez une valeur comprise entre 0xA0000 et 0xFFFFF (de 640Ko à la limite avec 1Mo) ou une adresse au moins 1Mo plus haute que le total de votre mémoire RAM (ou mémoire vive) de votre système.

Matériels spécifiques à Windows

La prolifération de modems et d'imprimante Windows est une fâcheuse tendance. Ces périphériques sont spécialement conçus pour être directement gérés par le système d'exploitation Windows de Microsoft et nourrissent le mythe du WinModem ou fabriqué spécifiquement pour les ordinateurs utilisant Windows. Ceci est généralement obtenu en enlevant les processeurs internes aux périphériques et en transférant le travail qu'ils accomplissaient à un pilote Windows qui tourne en utilisant le processeur de votre ordinateur. Cette stratégie permet la fabrication d'un matériel à moindre coût mais les utilisateurs ne bénéficient pas souvent de ces économies et ces matériels peuvent être parfois plus chers que des périphériques équivalents qui gardent leur intelligence interne.

Vous devez éviter les périphériques spécifiques à Windows pour deux raisons. La première c'est que les constructeurs ne rendent généralement pas publics les moyens nécessaires pour écrire un pilote Linux. En général, le matériel et l'interface logicielle avec le périphérique sont propriétaires et la documentation, quand elle existe, n'est pas disponible sans un accord de confidentialité. Ceci empêche toute utilisation dans un logiciel libre, puisque les auteurs de logiciel libre communiquent le code source de leurs programmes. La seconde raison c'est que lorsqu'on retire de ces périphériques leurs processeurs internes, le système d'exploitation doit accomplir le travail de ces processeurs internes, souvent dans une priorité temps réel, ainsi le CPU n'est plus disponible pour faire tourner vos programmes pendant qu'il gère ces périphériques. Puisque l'utilisateur moyen de Windows n'utilise pas aussi intensivement que celui de Linux le multitâche, les constructeurs espèrent que l'utilisateur de Windows ne remarquera pas la charge que fait porter ce matériel sur leurs CPU. Mais de toute façon, tout système d'exploitation multitâche, même Windows 95 ou NT, est affaibli lorsque les constructeurs de périphériques lésinent sur la puissance de calcul interne de leurs matériels.

Vous pouvez changer la situation en encourageant ces constructeurs à éditer ces documentations et les autres moyens nécessaires pour que nous programmions leurs matériels mais la meilleure stratégie est simplement d'éviter ce genre de matériels avant qu'ils ne soient répertoriés comme fonctionnant dans le HOWTO sur les compatibilités matérielles (Linux Hardware Compatibility HOWTO).

D'autres matériels interdits

Certains constructeurs refusent simplement de fournir les informations qui permettraient d'écrire des pilotes pour leurs matériels, ou bien ils ne nous autorisent pas l'accès à la documentation sans accord de confidentialité qui nous empêcherait de distribuer le code source pour Linux. Le système sonore DSP pour portable d'IBM utilisé dans les systèmes Thinkpad récents est un exemple: certains de ces systèmes couplent aussi le son et le modem. Puisque nous n'avons pas été autorisés à accéder à la documentation sur ces périphériques, ils ne fonctionneront simplement pas sous Linux. Vous pouvez nous aider en demandant à ces constructeurs de distribuer la documentation sur de tels matériels. Si suffisamment de personnes effectuent cette demande, ils réaliseront que Linux est un marché important. Le HOWTO sur les compatibilités matérielles (Linux Hardware Compatibility HOWTO) fournit les informations sur les périphériques qui possèdent aujourd'hui un pilote sous Linux.

Méthodes pour installer Debian

Pour installer Debian, vous avez besoin d'un système d'amorce initial. Après l'amorce par celui-ci vous installerez le noyau et les modules, le système de base et les paquets Debian. (Les instructions détaillées suivent ci-dessous.)

La liste suivante montre quel support peut être utilisé comme source pour ces étapes.

Le système d'amorce initial
Le système d'amorce initial est utilisé pour démarrer l'installation de Debian. Il amorce l'installation du système et lance le programme d'installation. Le système d'installation peut être amorcé depuis:
  • une disquette

    La disquette requise est appelée disquette de secours. La disquette de secours contient habituellement le noyau et le système de fichier racine ("root") fournissant les fichiers et programmes nécessaires à la première installation.

  • un CD-ROM

    Vous avez besoin de Debian sur un CD amorçable ("bootable") et votre ordinateur doit être capable de s'amorcer depuis le lecteur de CD-ROM.

  • "Loadlin" sur un système DOS en fonctionnement

    Vous avez besoin d'un système DOS fonctionnant déjà. Copiez les fichiers "linux" et "root.bin" sur ce système. Vous aurez besoin en plus de "loadlin" se trouvant dans dans le répertoire "tools".

    Loadlin est utilisé ainsi pour amorcer le noyau: loadlin linux root=/dev/ram initrd=root.bin

  • Dans certains cas le système de fichier racine ("root") doit être chargé depuis une disquette supplémentaire:

  • Lorsque vous amorcez depuis une disquette 1,2Mo, vous avez besoin de la disquette racine car le fichier image ne tient pas sur la première disquette de 1,2Mo.
  • Lorsque vous avez moins de 6Mo de mémoire RAM, vous avez besoin de la disquette racine spéciale pour faible mémoire. Vous devez amorcer depuis une disquette.
  • Le noyau et les modules
    Le noyau et les modules peuvent être installés depuis:
  • une disquette (disquette de secours et disquette des pilotes)
  • un système de fichier sur un disque local (msdos, minix ou ext2)
  • un CD-ROM
  • Dans tous les cas sauf le premier, vous avez besoin d'un répertoire contenant les fichiers "resq1440.bin" et "drv1440.bin" sur le support.

    Si vous possédez un lecteur de CD-ROM avec une interface propriétaire (ni SCSI ni ATAPI), vous avez besoin de la disquette des pilotes afin d'installer le pilote de l'interface du CD-ROM depuis la disquette.

    Le système de base
    Le système de base contient le système Debian initial qui sera copié sur le disque dur. Le système de base peut être installé depuis:
  • des disquettes (cinq disquettes 3,5" ou 5,25")
  • un système de fichier sur un disque dur local (msdos, minix ou ext2)
  • un CD-ROM
  • NFS («Network File System»)
  • Dans tous les cas sauf le premier, vous avez besoin d'un répertoire contenant le fichier "base1_3.tgz" sur le support.
    Les paquets Debian
    Une fois que vous avez installé le système de base et réamorcé le nouveau système, "dselect" permet d'installer plus de paquets Debian. Ces paquets peuvent être installés depuis:
  • une disquette (vous aurez besoin de beaucoup de disquettes, essayez d'éviter ça)
  • un système de fichier sur un disque dur local (msdos, minix ou ext2)
  • un CD-ROM
  • NFS
  • FTP
  • Ecrire les fichiers images sur disquette

    Les disquettes suivantes peuvent être nécessaire pour installer Debian (lisez le chapitre précédent pour décider de quelles disquettes vous avez besoin):

    La disquette de secours
    Si le lecteur a: du système sur lequel vous allez installer Linux utilise des disquettes 1,44Mo, vous aurez besoin du fichier resc1440.bin; s'il utilise des disquettes 1,2Mo, vous aurez besoin du fichier resc1200.bin,
    La disquette des pilotes
    Si votre lecteur a: du système sur lequel vous allez installer Linux utilise des disquettes 1,44Mo, vous aurez besoin du fichier drv1440.bin; s'il utilise des disquettes 1,2Mo, vous aurez besoin du fichier drv1200.bin,
    La disquette racine
    La disquette racine peut être créée à partir du fichier root.bin.
    La disquette racine pour faible-mémoire
    La disquette racine pour faible-mémoire peut être créée à partir du fichier lmemroot.bin.
    Les disquettes de base
    Ces disquettes seront générées à partir des fichiers base-1.bin, base-2.bin, base-3.bin, base-4.bin et base-5.bin. Ces fichiers font 1,2Mo, donc ils conviennent à la fois pour les disquettes de haute densité 3,5" et 5,25".

    Si vous utilisez un navigateur web sur un ordinateur connecté à un réseau pour lire ce document, vous pourrez probablement retrouver ces fichiers en cliquant sur leurs noms à partir du navigateur. Sinon, vous pouvez les retrouver à l'adresse ftp://ftp.debian.org/debian/stable/disks-i386/current/, ou sur un répertoire similaire dans n'importe quel miroir FTP de Debian ( ftp://ftp.ibp.fr/pub/linux/distributions/debian/stable/disks-i386/current/ en France). Tous ces fichiers sont des fichiers images de disquette, ce qui veut dire que chaque fichier contient le contenu complet d'une disquette dans sa forme brute (raw). Un programme spécial est utilisé pour écrire directement ces fichiers images sur disquette.

    Trouvez (au plus) 8 disquettes formatées. Etiquettez les «Secours», «Pilotes de périphériques», «Amorce sur mesure», «Base 1», «Base 2», «Base 3», «Base 4» et «Base 5».

    Aucun fichier n'est écrit sur la disquette «Amorce sur mesure», elle sera utilisée pendant l'installation du système Debian.

    Ecriture à partir d'un système DOS, Windows, ou OS-2

    Vous trouverez le programme rawrite2.exe dans le même répertoire que les images de disquettes. Il y a aussi un fichier rawrite2.txt (en anglais) qui décrit l'utilisation de rawrite2.exe.

    Pour écrire un fichier image de disquette sur une disquette, utilisez la commande

            rawrite2 -f fichier -d lecteur
    

    fichier est le fichier image de la disquette et lecteur est soit a: ou b:.

    Ecriture à partir d'un système Linux ou Unix

    Certains systèmes tentent de monter automatiquement toute disquette insérée dans le lecteur. Vous allez devoir désactiver cette fonctionnalité avant de pouvoir écrire la disquette en mode brut (raw mode). Malheureusement, pour connaître la commande nécessaire pour votre station de travail, vous devez consulter votre administrateur système.

    Pour écrire le fichier image sur la disquette, utilisez la commande:

    fichier est l'un des fichiers images. /dev/fd0 est le nom communément utilisé pour le périphérique lecteur de disquette, mais il peut être différent sur votre station de travail. La commande peut vous faire revenir à l'invite avant qu'Unix ait fini d'écrire sur la disquette, donc surveillez le voyant du lecteur et assurez-vous que la lumière est éteinte et que la disquette s'est arrêtée avant de la retirer du lecteur. Sur certains systèmes, vous devrez utiliser une commande spéciale pour éjecter la disquette du lecteur.

    Installer le système

    Fiabilité des disquettes

    Le problème numéro un des personnes installant Debian pour la première fois semble être celui de la fiabilité des disquettes.

    La disquette «Secours» est celle qui pose les pires problèmes, car cette disquette est lue par le BIOS avant l'amorce de Linux. Le Bios ne semble pas être aussi fiable que le pilote du lecteur de disquette de Linux et peut s'arrêter simplement sans afficher de message d'erreurs s'il lit des données incorrectes. Il peut aussi y avoir des problèmes avec le pilote du lecteur et les disquettes de base, lesquelles se signalent par une flopée de messages d'erreurs au sujet des entrées/sorties (disk I/O errors).

    Si votre installation s'arrête sur une disquette particulière, la première chose que vous devriez faire est de télécharger à nouveau l'image de la disquette et de l'écrire sur une disquette différente. Reformater simplement l'ancienne disquette n'est pas suffisant, même s'il apparaît que cette disquette se reformate sans erreurs. Il est parfois utile d'essayer d'écrire la disquette sur un autre système.

    Un utilisateur a signalé qu'il avait dû écrire trois disquettes avant que l'une fonctionne et qu'ensuite tout s'était bien passé avec cette troisième disquette.

    La disquette de secours

    Insérez la disquette de secours dans le lecteur a: et réamorcez le système en pressant le bouton Reset, ou en éteignant puis en rallumant la machine, ou bien en appuyant sur la combinaison de touches Control-Alt-Del. La disquette doit être lue et vous devriez voir alors apparaître l'écran de bienvenue de la disquette d'amorce finissant par l'invite boot:. Elle s'appelle disquette de secours parce que vous pouvez vous en servir pour amorcer le système et effectuer des réparations même si un problème rend votre disque dur non-amorçable ("unbootable). Vous devriez donc conserver cette disquette une fois votre système installé. Appuyer sur F3, vous donnera plus d'informations à ce sujet.

    A l'invite boot: vous pouvez faire deux choses. Vous pouvez appuyer sur les touches F1 à F10 pour afficher quelques écrans d'aide, ou vous pouvez amorcer le système. Si vous avez moins de 6Mo de mémoire RAM, vous devez utiliser une méthode d'armorce par disquette (les méthodes d'amorce sont détaillées en appuyant sur F3) et vous devrez insérer la disquette racine pour faible mémoire lorsque l'invite demandera la disquette racine. Si vous amorcez à partir d'un lecteur 1,2Mo, vous devez utiliser la méthode d'amorce par disque mémoire ("ramdisk") et vous aurez besoin de la disquette racine. Si vous avez certains périphériques qui ne sont pas reconnus correctement lors de l'amorce de Linux, vous trouverez sûrement un paramètre à ajouter à la ligne de commande de l'amorce dans les écrans visibles en pressant les touches F4, ou F5. Si vous ajoutez des paramètres sur la ligne de commande de l'amorce, assurez-vous de taper la méthode d'amorce (linux par défaut) suivi d'un espace avant le premier paramètre. Si vous appuyez directement sur "Entrée", cela revient au même que de taper linux sans aucun paramètre particulier.

    Si vous démarrez le système pour la première fois, appuyez directement sur "Entrée" et voyez si tout fonctionne correctement. Ce sera probablement le cas. Sinon, vous pourrez réamorcer plus tard en regardant si aucun paramètre particulier ne peut renseigner le système sur vos périphériques.

    Une fois que vous avez appuyé sur "Entrée", vous devriez voir le message Loading..., suivi du message Uncompressing Linux... et d'un certain nombre d'informations absconses sur le matériel de votre système. Il se peut que des messages du type can't find something, something not present, can't initialize something, ou même this driver release depends on something apparaissent. La plupart de ces messages sont sans importance. Vous voyez ceci parce que la disquette d'amorce de l'installation a été réalisée pour fonctionner sur des ordinateurs possédant beaucoup de périphériques différents. Heureusement aucun ordinateur ne possède à la fois tous ces périphériques et donc le système d'exploitation émet quelques complaintes lorsqu'il cherche des périphériques que vous n'avez pas. Vous pourriez aussi voir le système s'arrêter pendant un moment. Cela arrive lorsqu'il attend la réponse d'un périphérique et que celui-ci n'est pas présent sur votre système. Si vous trouvez le temps d'amorce du système trop long, vous pourrez créer un noyau sur mesure une fois votre système installé, ne contenant pas tout ces pilotes de périphériques non-présents.

    Si vous choisissez une méthode d'amorce spéciale, par exemple disquette ou disque mémoire ("ramdisk"), une invite vous demandera d'insérer la disquette racine. Insérez la disquette racine dans le premier lecteur et appuyer sur "Entrée". (Si vous choisissez «floppy1» insérer la disquette racine dans le second lecteur.)

    Système avec peu de mémoire

    Si votre système possède moins de 6Mo de mémoire RAM, un paragraphe à propos de cette faible capacité mémoire et un menu texte de quatre options peut être affiché. Cela veut dire que le système a détecté que vous n'avez pas assez de mémoire pour une installation normale et de fait devez suivre une procédure spéciale d'installation pour faible mémoire. Suivez le menu dans l'ordre:

  • Utilisez "cfdisk" pour créer une partition de swap Linux (type 82). Vous avez besoin de cette partition de swap pour fournir de la mémoire virtuelle pendant le cycle d'installation lorsque le système utilisera plus de mémoire que vous n'en avez dans votre système. Sélectionnez la taille de la mémoire virtuelle que vous avez l'intention d'utiliser une fois le système installé. 16Mo est probablement la dimension la plus petite possible, utilisez 32Mo si vous craignez de gâcher de la place et 64Mo si votre disque est assez grand pour que vous ne manquiez pas d'espace.

    En plus créez une partition Minix (type 81). Celle-ci contiendra le système de fichier racine dans la première phase du processus d'installation. Sa taille devrait être d'au moins 2Mo. Cette partition peut être supprimée lorsque l'installation est terminée

  • Activez la partition de swap.
  • Copiez le système de fichier racine sur le disque.
  • Réamorcez en utilisant les options d'amorce visibles.
  • La boite de dialogue Couleur/Monochrome

    Une fois l'amorce du système terminée, vous devriez voir la boite de dialogue sur le choix entre Couleur et Monochrome. Si votre moniteur utilise un affichage monochrome, appuyez sur "Entrée" pour continuer l'installation. Sinon, utilisez les touches flèches du clavier pour placer votre curseur sur le choix du menu Color et appuyez sur "Entrée". L'affichage doit passer du noir et blanc à la couleur. Ensuite appuyez encore sur "Entrée" pour poursuivre l'installation.

    Le menu principal

    Vous pouvez voir une boite de dialogue contenant le message The installation program is determining the current state of your system (le programme d'installation détermine l'état courant de votre système). Sur certains systèmes, ce message apparaît trop rapidement pour être lu. Vous apercevrez cette boite de dialogue entre chaque étape du menu principal. Le programme d'installation vérifie l'état du système entre chaque étape. Cette vérification vous permet de redémarrer l'installation sans perdre le travail déjà effectué si vous arrêtez le système au milieu de l'installation. Si vous redémarrez une installation, vous devrez reconfigurer le choix Couleur/Monochrome, le clavier, réactiver la partition de swap et remonter les partitions du disque ayant été activées. Toutes les autres actions de la procédure d'installation seront sauvées.

    Assurez-vous que l'option Next soit en surbrillance et appuyez sur «Entrée» pour entrer dans le menu de configuration du clavier. Sélectionner un clavier conforme à la disposition utilisée pour votre langue ou sélectionnez celui proche d'une disposition de clavier non-représentée. Une fois le système installé, vous serez capable de sélectionner une disposition de clavier parmi un plus grand choix. Déplacez la surbrillance sur le clavier désiré et appuyez sur "Entrée". Utilisez les touches flèches pour déplacer la surbrillance: elles sont disposées au même endroit sur tous les claviers, elles sont donc indépendantes de la configuration clavier.

    Le shell

    Si vous êtes un utilisateur averti d'Unix ou de Linux, appuyez sur AltGauche-F2 pour passer sur la seconde console virtuelle. Il s'agit de la touche Alt sur le coté gauche de la barre d'espace et de la touche de fonction F2 en même temps. Un clone du Bourne shell nommé ash tourne dans cette fenêtre supplémentaire. A ce point, vous avez amorcé sur un disque en mémoire RAM et vous disposez pour votre utilisation d'un nombre limité d'utilitaires Unix. Vous pouvez voir quels programmes sont disponibles avec la commande ls /bin /sbin /usr/bin /usr/sbin. Utilisez les menus pour effectuer toutes les tâches qu'il peut faire: le shell et les commandes ne sont là que dans le cas où les choses se passeraient mal. En particulier, vous devriez toujours utiliser les menus et non le shell, pour activer la partition de swap, car le logiciel du menu ne peut pas détecter que vous l'avez fait depuis le shell. Appuyez sur LeftAlt-F1 pour retourner aux menus. Linux autorise plus de 64 consoles virtuelles, bien que la disquette de secours n'en utilise qu'une petite partie d'entre elles.

    Dernière chance!

    Vous a-t-il été conseillé de sauvegarder vos disques durs? Ceci est votre première chance de détruire toutes les données de vos disques et votre dernière chance pour sauver votre ancien système. Si vous n'avez pas sauvegardé tous vos disques, retirez la disquette du lecteur, ré-initialisez le système et sauvegardez vos données!

    Partitionner vos disques durs

    Si vous n'avez pas encore partitionné votre disque pour des systèmes de fichiers ou un swap Linux, l'option Next du menu sera Partition a Hard Disk (Partitionner un disque dur). Si vous avez déjà créé au moins une partition Linux et une partition de swap Linux, l'option Next du menu sera Initialize and Activate the Swap Disk Partition (Initialiser et activer la partition de swap), ou bien vous allez même sauter cette étape si votre système possède peu de mémoire et qu'il vous avait été demandé d'activer la partition de swap dès le démarrage du système. Quel que soit l'état de l'option Next, vous pouvez utiliser la touche flèche du bas pour sélectionner Partition a Hard Disk (Partitionner un disque dur).

    Le menu Partition a Hard Disk (Partitionner un disque dur) vous présente la liste des lecteurs que vous pouvez partitionner et exécute le programme cfdisk qui vous permet de créer et d'éditer les partitions. La page du manuel de cfdisk (original en anglais) est incluse avec ce document, il serait préférable de la lire maintenant. Vous devez créer au moins une partition «Linux» (type 83) et une partition «Linux Swap» (type 82).

    Votre partition de swap sera utilisée pour fournir de la mémoire virtuelle au système et sa taille devrait se situer entre 16 et 128 Mo, suivant l'espace disque disponible et la taille des programmes que vous voulez utiliser. Linux ne peut utiliser des partitions de swap de plus de 128 Mo, il n'y a donc aucune raison pour faire une partition de swap plus grande. Il est fortement recommandé d'utiliser une partition de swap, mais vous pouvez vous en passer si vous insistez et si votre système possède plus de 16 Mo de mémoire RAM. Si c'est le cas, sélectionnez l'option du menu Do Without a Swap Partition (continuer sans partition de swap).

    La partition «Linux» contiendra l'ensemble de vos fichiers et vous devriez la créer avec une taille comprise entre 40 Mo au minimum et la taille maximum de votre disque minorée de la dimension de votre partition de swap. Si vous êtes déjà familiarisé avec Unix ou Linux, vous pouvez choisir d'ajouter des partitions supplémentaires: par exemple, vous pouvez créer des partitions qui permettront d'accueillir les systèmes de fichiers /var et /usr.

    Initialiser et activer la partition de swap

    Cette action sera l'option suivante (Next) du menu une fois une partition disque créée. Vous avez le choix entre initialiser et activer une nouvelle partition de swap, activer une partition précédemment initialisée, ou continuer sans partition de swap. Il est toujours permis de ré-initialiser une partition de swap, choisissez donc Initialize and Activate the Swap Disk Partition à moins que vous ne soyez sûr de ce que vous faites. Une question de cette option du menu vous permettra aussi de rechercher dans la partition entière des blocs de disque illisibles dûs à des défauts sur la surface des plateaux du disque dur. C'est très utile et cela ne fait pas de mal si vous possédez des disques MFM, RLL, ou des anciens SCSI. Les disques IDE fonctionnant correctement n'ont pas besoin de cette option, car ils possèdent leur propre mécanisme interne.

    La partition de swap offre de la mémoire virtuelle pour seconder la mémoire RAM que vous avez installée sur votre système. Elle est même utilisée comme mémoire virtuelle durant l'installation. C'est pour cela que nous l'initialisons en premier.

    Initialiser une partition Linux

    A cette étape l'option Next du menu devrait être Initialize a Linux Disk Partition (initialiser une partition Linux). Si ce n'est pas le cas, c'est parce que vous n'avez pas terminé la phase de partionnement du disque ou que vous n'avez pas choisi l'une des alternatives du menu concernant votre partition de swap.

    Vous pouvez initialiser une partition Linux, ou bien en monter une déjà initialisée.

    Ces disquettes ne permettent pas la mise à jour d'un ancien système sans supprimer les fichiers: Debian propose une autre procédure que l'utilisation des disquettes d'amorces pour mettre à jour des systèmes Debian déjà existants. Donc, si vous utilisez d'anciennes partitions qui ne sont pas vides, vous devez les initialiser (ce qui supprime tous les fichiers) maintenant. Vous devez initialiser toutes les partitions créées lors de l'étape de création des partitions. La seule raison qui justifie un montage d'une partition sans l'initialiser devrait être un montage d'une partition sur laquelle une partie du processus d'installation avec le même jeu de disquettes d'installation avait été effectuée.

    Choisissez l'option Next du menu pour initialiser et monter la partition /. La première partition que vous montez ou initialisez sera celle montée sous / (i.e. la racine ("root")). Il vous sera proposé de parcourir le disque à la recherche de blocs corrompus, comme lorsque vous aviez initialisé la partition de swap. Rechercher les mauvais blocs ne peut pas faire de mal, mais cela peut prendre 10 minutes ou plus si vous possédez un disque de grande taille.

    Une fois que vous avez monté la partition /, l'option Next du menu sera Install the Operating System Kernel and the Device Drivers (installer le système de base) sauf si vous avez déjà accompli des étapes de l'installation. Vous pouvez utiliser les touches flèches pour choisir les actions d'initialisation ou de montage des partitions si vous avez encore d'autres partitions. Si vous avez créé des partitions séparées pour /var, /usr ou d'autres systèmes de fichiers, vous devriez les initialiser et/ou les monter maintenant.

    Installer le système de base et les pilotes de périphériques

    Ceci devrait être l'option suivante (Next) du menu après le montage de votre partition /, sauf si vous aviez déjà accompli une partie des étapes d'installation sur /. Sélectionnez la et il vous est présenté un choix de lecteurs à utiliser pour lire le noyau. Si vous choisissez l'installation par disquette insérez la disquette de secours comme demandé et le noyau sera copié sur le disque dur. Plus tard, ce noyau sera utilisé pour créer la disquette d'amorce sur mesure pour votre système et pour autoriser l'amorce à partir du disque dur sans disquette.

    Si vous choisissez l'installation par disquette, on vous demandera d'insérer la disquette des pilotes de périphériques. Les pilotes de périphériques seront copiés sur votre disque dur.

    Configurer les pilotes de périphériques

    Sélectionnez l'option du menu Configure Device Drivers (configurer les pilotes de périphériques) et recherchez les périphériques qui sont sur votre système. Configurez ces pilotes de périphériques et ils seront chargés à chaque fois que le système s'amorcera.

    Il existe une option du menu pour les pilotes de périphériques PCMCIA, mais vous ne devez pas en avoir besoin. Une fois votre système installé, vous pouvez installer le paquet pcmcia-cs. Celui-ci détecte automatiquement les cartes PCMCIA et configure celles qu'il trouve. Il se débrouille aussi avec les cartes insérées à chaud pendant que le système est amorcé: elles sont toutes configurées pendant l'insertion et déconfigurées si vous les retirez.

    Configurer le réseau

    Vous allez devoir configurer le réseau même si vous ne possédez pas de réseau, mais vous n'allez devoir répondre qu'à deux questions: what is the name of your computer? (quel est le nom de votre ordinateur?) et is your system connected to a network? (est-ce que votre système est connecté à un réseau?).

    Si votre machine est connectée à un réseau, voici la liste des informations dont vous ne connaissez pas forcément les réponses: voyez avec votre administrateur réseau si vous les ignorez:

    Quelques détails techniques que vous pourriez ou pas trouver utiles: le programme considère que l'adresse du réseau est un ET logique binaire de l'adresse IP du système et du masque réseau. Il devinera que l'adresse broadcast est un OU binaire de votre adresse IP et de la négation binaire du masque réseau. Il devinera votre passerelle et aussi votre serveur de nom. Si vous ne pouvez pas trouver l'une de ces réponses, utilisez le choix du système: vous pourrez les changer si nécessaire une fois le système installé en éditant le fichier /etc/init.d/network .

    Installer le système de base

    Sélectionnez l'option du menu Install the Base System (Installer le système de base). Il vous sera offert une liste de lecteurs à utiliser pour lire les disquettes de base. Choisissez le bon lecteur. Si vous choisissez l'installation à partir de disquette, insérez les disquettes de base 1, 2, 3 et 4 comme demandé par le programme. Si une des disquettes n'est pas lisible, vous devrez créer une disquette de remplacement et insérer à nouveau les 4 disquettes dans le système. Une fois que toutes les disquettes auront été lues, le système installera les fichiers lus sur celles-ci. Ceci peut prendre 10 minutes ou plus sur des systèmes lents, moins sur des plus rapides.

    Configurer le système de base

    A ce stade, vous avez chargé tous les fichiers qui font un système Debian minimal mais vous devez maintenant effectuer quelques configurations avant que le système ne puisse fonctionner. Choisissez l'option du menu Configure the Base System (Configurer le système de base).

    Il vous sera demandé d'indiquer votre fuseau horaire. Recherchez votre fuseau horaire ou votre région du monde dans le menu et tapez-la à l'invite. Cela conduira à un autre menu dans lequel vous pourrez choisir précisément votre fuseau horaire.

    Ensuite, on vous demandera si l'horloge interne du système doit être réglée sur l'heure GMT ou locale. Sélectionnez GMT si vous allez seulement utiliser Linux sur votre système et sélectionnez l'heure locale si vous allez faire tourner un autre système d'exploitation comme DOS ou Windows. Unix et Linux gardent l'heure GMT dans l'horloge interne et utilisent un logiciel pour la convertir dans le fuseau horaire local. Ceci les autorise à connaître les changements d'heures d'été et les changements d'années et même d'autoriser les utilisateurs connectés sur des fuseaux horaires différents à positionner individuellement le fuseau horaire sur leurs terminaux. Si vous réglez l'heure interne sur GMT et qu'il existe localement une heure d'été, vous constaterez que le système suivra le changement d'heure correctement aux jours concernés.

    Rendre amorçable le disque dur

    Si vous choisissez de rendre le disque dur amorçable directement pour Linux, il vous sera demandé d'installer une zone d'amorce primaire (master boot record). Si vous n'utilisez pas un gestionnaire d'amorce (ce qui est certainement le cas si vous ne savez pas ce qu'est un gestionnaire d'amorce), répondez yes (oui) à cette question. La question suivante vous demandera si vous voulez amorcer automatiquement le système Linux depuis le disque dur au démarrage du système. Ceci positionne Linux comme partition amorçable: celle qui est chargée depuis le disque dur. Si vous répondez no (non) à cette question, vous pourrez positionner la partition amorçable plus tard en utilisant le programme DOS fdisk ou avec les programmes fdisk ou activate de Linux.

    Si vous installez Linux sur un disque autre que le premier disque dur de votre système, soyez sûr de faire une disquette d'amorce. L'amorce ROM de la plupart des systèmes est seulement capable d'amorcer directement depuis le premier disque et non le deuxième. Vous pouvez malgré tout contourner ce problème une fois le système installé. Lisez les instructions dans le répertoire /usr/doc/lilo pour ceci.

    Créer une disquette d'amorce

    Même si vous avez l'intention de démarrer le système à partir du disque dur, il est conseillé de créer une disquette d'amorce. La raison est qu'il est possible que l'amorce du disque dur soit mal installée tandis qu'une disquette d'amorce fonctionne toujours. Sélectionnez Make a Boot Floppy (créer une disquette d'amorce) depuis le menu et insérez une disquette vierge dans le système comme indiqué. Soyez sûr que la disquette ne soit pas protégée en écriture pour que le logiciel puisse la formater et écrire dessus. Etiquetez la disquette «Amorce sur mesure» et protégez-la en écriture une fois la création terminée.

    Le moment de vérité

    Voici ce que les ingénieurs en électronique appellent le test de la fumée: c'est ce qui se passe lorsqu'on démarre un nouveau système pour la première fois. Retirez la disquette de votre lecteur de disquette et choisissez l'option Reboot the System (Réamorcer le système). Si Linux ne démarre pas, insérez la disquette «Amorce sur mesure» que vous avez créée et réamorcez le système. Linux devrait démarrer. Vous devriez voir les mêmes messages que lors de la première amorce avec la disquette d'installation, suivis par quelques nouveaux messages.

    Configurer le mot de passe du super-utilisateur (root)

    Ce mot de passe est celui du super-utilisateur (root), un compte qui outrepasse toutes les protections de sécurité de votre système. Il devrait seulement être utilisé pour effectuer de l'administration du système et aussi peu souvent que possible. N'utilisez pas le compte root comme votre compte personnel. Il vous sera également proposé de créer un compte personnel et c'est celui que vous devez utiliser et non root pour envoyer ou recevoir du courrier et effectuer la plupart de votre travail. La raison pour laquelle vous devez éviter les privilèges de root est que vous pourriez être trompé en exécutant un programme cheval de Troie: c'est un programme utilisant l'avantage des droits du super-utilisateur pour compromettre la sécurité de votre système dans votre dos. N'importe quel livre sur l'administration système d'Unix couvre ce sujet de manière plus détaillée: considérez qu'en lire un est une nécessité pour vous. La bonne nouvelle est que Linux est certainement le système le plus sécurisé pouvant tourner sur votre PC. Dos et Windows, par exemple, donnent à tous les programmes les privilèges du super-utilisateur. C'est pour cette raison que ces systèmes sont souvent infestés de virus.

    Tous les mots de passe que vous créez doivent contenir 6 à 8 caractères et au moins deux classes parmi les minuscules, les majuscules et les caractères de ponctuation.

    Une fois les deux comptes créés, le programme Dselect sera exécuté. La lecture du Tutorial de Dselect (Dselect Tutorial) est recommandée avant de vous lancer dans Dselect. Dselect vous permet de choisir les paquets qui seront installés sur votre système. Si vous possédez un CD-ROM ou un disque dur contenant les paquets Debian supplémentaires que vous désirez installer, il vous sera très utile dès à présent. Autrement vous devriez quitter Dselect et l'exécuter plus tard, une fois les paquets Debian rapatriés sur votre système. Vous devez être root (super-utilisateur) pour exécuter Dselect.

    Si vous vous apprêtez à utiliser le système X Windows et que votre clavier n'est pas de type US (Etats-Unis), vous devriez lire la note sur X11 pour les utilisateurs de claviers non-US (X11 Release note for non-US-keyboard users).

    Se connecter

    Après avoir quitté Dselect, à l'invite qui vous sera présentée, connectez-vous en indiquant le nom de connexion et le mot de passe que vous avez choisi. Le système est maintenant prêt à fonctionner.

    Information technique sur les disquettes d'amorce

    Code source

    Le paquet "boot-floppies" contient tout le code source des disquettes d'installations.

    La disquette de secours

    La disquette de secours est un système de fichiers MS-DOS et vous devriez être capable d'y accéder d'un système DOS ou Windows ou ou de tout autre chose qui puisse monter une disquette DOS. Le noyau Linux est dans le fichier "linux". Le fichier "root.bin" est une image de disquette 1.44Mo compréssée par gzip d'un système de fichiers Minix et est chargé dans un disque mémoire (RAM disk) et utilisé comme système de fichiers racine.

    Remplacer le noyau

    Si vous trouver nécessaire de remplacer le noyau sur la disquette de secours, vous devez configurer votre nouveau noyau avec ces options en son sein, et non dans des modules chargeables: Copiez votre nouveau noyau dans le fichier "linux" sur la disquette de secours et ensuite lancez le script shell "rdev.sh" que vous trouverez sur la disquette.

    Les disquettes de base

    Les disquettes de base contiennent une en-tête de 512 octets suivi par une portion d'archive "tar" compressé par "gzip". Si vous enlevez les en-têtes et ensuite concaténez le contenu des disquettes de base, le résultat devrait être une archive "tar" compressé. L'archive contient le système de base qui sera installé sur votre disque dur. Une fois cette archive installée, vous devez passer par le l'option du menu Configure the Base System (Configurer le système de base) du système d'installation et d'autre options du menu pour configurer le réseau, installer le noyau du système d'exploitation et les modules avant que le système soit utilisable.

    Dernière mise à jour

    La dernière mise à jour de ce document date du 10 Mai 1997. La dernière mise à jour de la traduction date du 2 Juin 1997.

    Copyright de ce document

    Copyright 1996 Bruce Perens; 1996, 1997 Sven Rudolph.
    Ce document peut être distribué sous les termes de la licence publique générale GNU.
    Copyright 1997 Christophe Le Bars pour la traduction.

    Marques déposées

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